La Fédération des radios associatives en Gironde, Federa33, a célébré toute cette année les 40 ans de liberté des ondes. Les animations se sont clôturées le 10 novembre. Podcastine fait le point avec Geneviève Teyssier, trésorière de Federa33 et présidente de Radio Iguanodon Gironde (RIG), créée en 1 981.
Podcastine : En 1981 le gouvernement a autorisé les radios associatives à diffuser. En 40 ans, quels ont été les grands changements ?
Geneviève Teyssier : D’abord il y a eu un gros travail de la part de la Fédération des radios associatives de Nouvelle-Aquitaine (FRANA), puis du département avec Federa33, pour rapprocher les différentes radios et leur permettre d’échanger, de partager, de se soutenir car nous devons toutes fonctionner avec des finances minimes.
Par ailleurs, nous avons gardé l’esprit du début. Nous permettons à des jeunes de poser leur voix à la radio pour la première fois, alors qu’ils ne pourraient pas le faire ailleurs. Nous avons aussi des animateurs passionnés d’un style musical bien précis, qui animent une émission chez nous depuis plus de 30 ans et qui, eux non plus, ne pourraient pas le faire ailleurs.
Vous êtes présidente de Radio Iguanodon Gironde (RIG). Quel est le souvenir le plus marquant de ces quarante dernières années, pour vous ?
Je pense que ce sont les Universités d’été de la communication, à Hourtin. Nous avons été, plusieurs années de suite, au milieu des grands de ce monde alors que RIG avait un petit stand fait de bric et de broc avec d’autres radios associatives. Les ministres allaient voir les « grands » de la communication et des médias mais ils s’arrêtaient aussi à notre stand. Aujourd’hui, les radios associatives sont un peu plus isolées.
Quel bilan tirez-vous de cette année de festivités, et notamment de la journée du 10 novembre où les radios associatives de Gironde ont animé un atelier radio avec des jeunes ?
Je suis assez satisfaite. J’avais beaucoup de craintes parce que l’animation avait lieu sur un jour travaillé donc c’était compliqué pour nos animateurs de se déplacer… Mais ça s’est très bien passé. Des jeunes de centres sociaux et de centres culturels du quartier Grand Parc mais aussi de Mérignac sont venus. Ils n’écoutent pas du tout les radios associatives mais là, ils ont pu participer à une émission en direct animée par la radio O2, ils ont entendu leur voix et ça a provoqué de grands fous rires, RCF avait mis en place un bar à podcasts… Ils étaient juste venus faire une sortie et finalement ils ont été très attentifs.
Ensuite il y avait une table ronde, j’avais quelques craintes parce que je me demandais qui serait là et on a quand même eu une cinquantaine de personnes.
Comment envisagez-vous l’avenir pour les radios associatives ?
Le plus gros problème, c’est de trouver des financements pour pouvoir continuer cette aventure, continuer à payer des salariés. Nous ne vendons rien. Nous faisons du bien aux auditeurs, nous le savons car nous recevons beaucoup d’appels. Mais nous le faisons à titre gratuit.
Propos recueillis par Mathilde Loeuille