À peine remis du choc causé par la situation sanitaire durant ces deux dernières années, l’industrie aéronautique, dont le Grand Sud-Ouest est chef de file -avec plus de 147 000 emplois en 2020 selon l’INSEE-, a été touchée comme beaucoup d’autres secteurs par la guerre en Ukraine.
Augmentation des coûts de l’énergie, pénurie de matière première… le secteur de l’aéronautique n’est pas épargné par les impacts du conflit ukrainien et des sanctions contre les Russes. La filière industrielle de l’aéronautique est notamment dépendante du titane venu de Russie, premier producteur mondial de ce précieux métal, matériau essentiel à la fabrication de certaines pièces.
L’industrie aéronautique cherche son indépendance face au titane russe
Airbus, par la voix de son PDG Guillaume Faury, avait plaidé début avril contre un embargo sur le titane en affirmant que «cela n’aurait qu’un faible impact sur la Russie, mais de grandes conséquences pour d’autres pays et pour l’industrie aéronautique». L’industrie s’est depuis tournée vers d’autres exportateurs et alternatives afin d’être moins dépendante des exportations russes, comme le détaille ici la Tribune.
Les sanctions économiques touchent aussi les livraisons et les maintenances des aéronefs produits dans le Grand Sud-Ouest. Le groupe Airbus a notamment vu deux A350 destinés à la compagnie russe Aeroflot rester sur le tarmac et la fabrication de treize autres avions être interrompue.
Martin Nolibé
Crédit photo : Kevin Woblick/Unsplash