Biscarrosse, jusqu’ici tout va bien (Partie 2/3)

Le Grand Hôtel et deux villas emblématiques de Biscarrosse sont menacés par l’érosion du littoral. Pour maîtriser le phénomène, la communauté de communes des Grands Lacs a choisi de ne pas construire de digue, préférant recharger régulièrement la plage en sable. 

Retrouvez la première partie de l’article en cliquant ici. 

Face au recul du trait de côte, qui fragilise les villas dites jumelles et le Grand Hôtel de la Plage, la communauté de communes des Grands Lacs ne souhaite pas adopter une méthode dite de « lutte active dure », soit la mise en place d’une digue en enrochement. « On a fait les calculs, une digue sur un kilomètre, c’est 15 millions d’euros » annonce le chargé de mission. Au-delà du coût, cette solution « ne réglerait pas le problème. Pour qu’un littoral soit équilibré, il faut des échanges sédimentaires entre les dunes et le large, entre le nord et le sud. Une digue empêcherait ces échanges en rigidifiant le littoral. »

 

Vers une relocalisation

 

Alors l’intercommunalité a choisi la méthode « souple », financée à hauteur de 500 000 euros par an par des fonds européens, étatiques et départementaux. Entre janvier et mai, du sable est récupéré sur le terrain militaire de Biscarrosse pour être reversé au pied de la dune et sur la plage. Cela permet de consolider la dune et d’assurer un accès à la plage durant la saison estivale, « parce qu’après l’hiver dernier, on avait une falaise de 5 mètres à cause de la tempête Bella » se souvient Vincent Bawedin, chargé de mission « gestion du trait de côte et de la bande côtière ». 

 

Pour autant, si les rechargements en sable permettent de répondre aux besoins urgents, la communauté de communes se projette vers l’avenir, en étudiant la possibilité d’une relocalisation des infrastructures. Pour la première fois cette année, le bâtiment des maîtres nageurs sauveteurs a été reculé d’une quinzaine de mètres. À terme, c’est le recul du Grand Hôtel et des villas dites jumelles qui est envisagé par les élus. 

 

Mathilde Loeuille

 

 

Crédit photo : Delbarre Cédric, Public domain, via Wikimedia Commons