Des cosmétiques développent les risques d’endométriose

EN ÉCHO À NOTRE EPISODE DU MARDI 29 JUIN: “Endométriose : l’institut de l’espoir”

Une étude espagnole alerte sur certaines substances présentes dans les produits de beauté et autres cosmétiques : ils seraient responsables d’un risque élevé d’endométriose.

Elle est tombée il y a deux mois. Une étude espagnole, réalisée par de l’université de Grenade et de l’hôpital San Cecilio de Grenade, révèle qu’il existerait un lien corrélatif entre des produits cosmétiques et des risques élevés d’endométriose. L’endométriose est une maladie chronique pouvant se révéler invalidante et se caractérise par « la présence en dehors de la cavité utérine de tissu semblable à la muqueuse utérine qui subira, lors de chacun des cycles menstruels ultérieurs, l’influence des modifications hormonale », explique avec pédagogie l’association EndoFrance. Le plus souvent responsable de douleurs chroniques, et dans certains cas d’infertilité, comme l’évoque l’épisode de Podcastine « Endométriose : l’institut de l’espoir » et l’article « Bordeaux : un institut se consacre à l’endométriose » paru sur Aqui.fr, elle touche une femme sur dix en âge de procréer.

124 femmes

L’étude cherche à mesurer la présence de parabènes et de benzophénonnes ainsi que leurs niveaux dans l’organisme humain. Les deux substances, encore très présentes dans les formules cosmétiques, sont suspectées par les chercheuses et chercheurs d’être des perturbateurs endocriniens.
Pour établir leur diagnostic, les hôpitaux publics de la ville de Grenade, ont mené une étude sur 124 femmes souffrant ou non d’endométriose. L’équipe de recherche a collecté des informations sur les habitudes de soin des différentes femmes en observation, « en se concentrant sur les produits de beauté qu’elles utilisent et dont le taux de perturbateurs pourrait être en corrélation avec l’apparition de la maladie » rapporte le site Madmoizelle .
Ainsi réalisé, le diagnostic démontre qu’il existerait un lien entre l’usage de crèmes hydratantes, de sérum, de rouge à lèvres, de laques ou encore de colorations capillaires et la présence d’un haut taux de benzophénones/parabènes présent dans l’organisme des personnes examinées. D’autant plus que les scientifiques constatent une « association entre la présence de ces substances dans l’organisme à haut niveau et des risques plus élevés de développer une endométriose… » précise La Dépêche du Midi. Bien que les résultats de l’étude ne concernent pas tous les cosmétiques présents sur le marché, l’utilisation quotidienne et occasionnelle de certains d’entre eux « aurait pu contribuer à la hausse des cas d’endométriose détectés au cours des dernières années » stipule l’étude.

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                                                                                                                             Lisa Fégné