Présidentielle 2022 : la gauche recule aussi en Nouvelle-Aquitaine

En écho à nos épisodes « McKinsey, scandale d’État ? ». Écoutez ici l’épisode 1.

 

À l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, le 10 avril 2022, Emmanuel Macron arrive en première position (27,63%) dans la région devant Marine Le Pen (22,8%) et Jean-Luc Mélenchon (19,92%).

 

Comme en 2017, Emmanuel Macron (LREM) termine en tête du premier tour de l’élection présidentielle. Avec 27,63% des voix en Nouvelle-Aquitaine, le président sortant fait mieux que la dernière fois avec près de 94 000 voix supplémentaires. Mais il n’est pas le seul à progresser : Marine Le Pen (RN) se place en deuxième position (22,80%). En cinq ans, la candidate du Rassemblement National a gagné plus de 139 000 voix et progresse dans les zones rurales, notamment dans les communes de moins de 2.000 habitants. Un phénomène visible aussi à l’échelle nationale.

Les partis de gauche échouent à s’imposer en Nouvelle-Aquitaine, région pourtant socialiste qui a réélu son président Alain Rousset (PS) pour un cinquième mandat en 2021. En Haute-Vienne, bastion socialiste avec une victoire aux sénatoriales de 2020 et aux départementales de 2021, Anne Hidalgo recueille trois fois moins de voix que Benoît Hamon en 2017, symbole de la dégringolade des partis traditionnels. Même chose en Creuse, qui avait voté socialiste au premier tour de 2007 puis de 2012 : moins de 10% pour les partis de gauche autres que la France Insoumise.

 

Jean-Luc Mélenchon doublé par Marine Le Pen

 

En 2022, le Rassemblement National suscite plus d’adhésion que Jean-Luc Mélenchon (LFI), deuxième du scrutin dans la région au premier tour de 2017. Le candidat de la gauche radicale perd 22 000 voix. Son recul le plus marquant est en Dordogne : arrivé premier en 2017 (22,97%), il y finit troisième en 2022 (20,30%). Comme la Creuse, le département bascule en faveur de Marine Le Pen, rejoignant le Lot-et-Garonne dont c’était déjà le résultat cinq ans plus tôt.

En Gironde, où le département et la métropole de Bordeaux sont gouvernés par des élus socialistes, Anne Hidalgo plafonne à 2,20%. Emmanuel Macron arrive en tête dans les grandes villes (Bordeaux, Mérignac, Pessac) devant Jean-Luc Mélenchon, qui s’impose dans plusieurs communes de la rive droite (Cenon, Lormont, Floirac) ainsi qu’à Bègles et Talence.

Juliette Chaignon