Le Précis – Permis B : la crise des examinateurs

Alors que les candidats au permis de conduire se pressent toujours devant les auto-écoles, le manque d’examinateurs oblige certaines à allonger considérablement leurs délais d’attente, ce qui cause de nombreuses tensions. Une situation intenable en Lot-et-Garonne, où les professionnels tirent la sonnette d’alarme.

Cela fait déjà un an que les auto-écoles du Lot-et-Garonne alertent la préfecture sur le manque criant d’examinateurs pour l’examen du permis de conduire. Loin de s’améliorer, la situation prend des proportions démesurées, jusqu’à causer de multiples agressions à l’encontre de professionnels du secteur dans le département. Au micro de notre journaliste Agathe Hernier, Christophe Massenot décrit ce climat explosif, qu’il a pu mesurer pour le journal Sud-Ouest.

« Il y a une centaine d’auto-écoles dans le département et à ce jour, le nombre d’inspecteurs s’élève à quatre. Selon les professionnels, il faudrait au moins le double », explique le journaliste. Ce manque d’effectifs cause naturellement un allongement des délais, qui atteignent en moyenne 5 mois d’attente entre deux passages à l’examen du permis de conduire. Fustigés par leur clientèle, les monitrices et moniteurs des auto-écoles souffrent directement de cette situation et voient progressivement leurs conditions de travail se dégrader, mais regrettent une absence de réponse des pouvoirs publics. « (la préfecture) a réagi de manière un peu brutale, en pointant du doigt la baisse du niveau des élèves », mais « elle s’est engagée à ce que la situation s’améliore », nuance Chritsophe Massenot.

À l’heure actuelle, candidats à l’examen et auto-écoles ne peuvent que prendre leur mal en patience, dans l’attente d’une réponse à leurs revendications et d’une amélioration de la situation.