À la recherche d’innovations pour rendre la voile sportive plus durable, constructeurs et navigateurs peinent toujours à changer leurs pratiques. Des solutions commencent néanmoins à voir le jour, avec leurs avantages et leurs inconvénients.
De la construction jusqu’aux compétitions, les bateaux dédiés à la pratique sportive conservent une réputation de « gros pollueurs » tant le secteur a pris du retard sur la transition écologique. Obéissant à un cahier des charges très précis, la conception des engins privilégie encore largement la performance aux aspects durables dans le choix des matériaux. Dans le deuxième épisode de notre série en trois parties, notre journaliste Marie Lonni est partie à la rencontre de navigateurs et d’entreprises qui tentent à leur échelle de changer de paradigme.
« On ne va pas se mentir, on pratique un sport qui paraît très propre, mais construire un bateau ça a un impact important. (…) On a tous pris conscience qu’il fallait réagir ; ce serait inconscient de ne pas aller dans ce sens-là », reconnaît Edgard Vincens, navigateur. Pour son navire, le marin défend aujourd’hui l’utilisation de matériaux plus respectueux de l’environnement. Pour remplir cet objectif, il compte notamment sur les entreprises du secteur telles que Kaïros ou encore Lalou Multi, qui défendent l’idée de construire des bateaux en matériaux biosourcés et recyclables.
Pour la Directrice générale de Lalou Multi, Fabienne Baron Roucayrol, « L’innovation (…) est le moyen le plus sensé au service d’un futur plus vertueux », mais « aucune (solution) n’est totalement stable aujourd’hui ». La dirigeante espère que les efforts permettront à la voile sportive et durable de se développer dans les années à venir.
Au-delà des matériaux, la question de l’énergie à bord est également cruciale pour la voile sportive. Une problématique abordée par notre reporter, dans la troisième et dernière partie de son sujet.
Gabriel Taïeb
En écho à notre épisode : « Voile, la vague verte ? – épisode 2 »
