Les Girondins de Bordeaux sont dans la tourmente : la situation sportive, mais surtout le désengagement de King Street, l’actionnaire, font monter la tension entre les supporters du club et ses dirigeants, qui appellent au calme.
Fin avril, la nouvelle tombe : le fonds d’investissement américain King Street se retire du club bordelais en raison de « la crise économique », comme le rapporte Nicolas Paolorsi sur RMC Sport. Le club est placé sous la protection du Tribunal de commerce de la métropole bordelaise tandis que Frédéric Longuepée reste à la présidence, en attendant de trouver un éventuel repreneur. Une situation qui crispe les supporters, d’autant que l’ancien gymnaste est leur principale cible depuis de longs mois, lui qui n’a rien fait pour entretenir avec eux un dialogue constructif. Jugé hautain, tourné vers un foot-business éloigné des valeurs des supporters, Frédéric Longuépée a, au fil des mois, atteint un point de non-retour dans sa relation avec eux. Les rues de Bordeaux s’en sont fait l’écho, sur les murs desquels ont été placardées des affiches reprenant le style western, figurant le visage du dirigeant des Girondins comme celui d’un hors-la-loi et promettant une récompense de 40 000 euros à qui le retrouvera. 40.000 euros, soit le « prix qu’il coûte chaque mois aux Girondins de Bordeaux», peut-on y lire.
« La priorité, c’est de se sauver »
Côté terrain, la situation n’est guère plus enviable. Bordeaux l’a certes emporté contre Rennes dimanche (1-0) mais n’est pas encore mathématiquement sauvé de la relégation. Les joueurs ont trois matches pour l’empêcher, comme l’a rappelé Benoit Costil ce jeudi, avant le match prévu ce dimanche 8 mai contre le FC Nantes. « La priorité, c’est de se sauver. Faisons en sorte que le club soit en Ligue 1 ». La relégation serait une tâche, en effet, sur le CV de ces joueurs alors que le club n’a plus fréquenté l’étage inférieur depuis près de 30 ans -et encore avait-il été rétrogradé pour des raisons administratives. Il n’est pas exclu, d’ailleurs, si aucun repreneur ne se présente, qu’il le soit à nouveau, même si ce n’est pas l’hypothèse la plus probable. En attendant, c’est sur le terrain que les joueurs devront gagner leur maintien.