Drapeau rouge sur le littoral aquitain face à un mois de mai particulièrement dangereux [Partie 2/2]

Alors que les baigneurs débarquent de plus en plus nombreux et de plus en plus tôt sur les plages du littoral, la question de la surveillance des plages se pose pour les communes.

Si les températures élevées font partie de l’équation, l’afflux massif de baigneurs sur les plages n’est pas un phénomène nouveau. Avec de plus en plus d’habitants et des moyens de transport facilités, l’affluence des plages du littoral n’est pas près de s’arrêter.

Pourtant les services de sauvetage sont encore épars sur le littoral, parfois seulement le week-end et les jours fériés. Si certaines communes ont pris les devants, tous les postes de sauvetage ne sont pas encore actifs, faute parfois de financement. Interrogé par le journal Sud Ouest, l’adjoint au maire de Lacanau Hervé Cazenave avance la somme de 580 000 euros pour le dispositif de sauvetage pour une saison. Un coût trop lourd pour certaines petites communes.  Des appels se multiplient pour débloquer plus de moyens afin de pouvoir surveiller cette présaison estivale. 

Les surfeurs sauveteurs

Lorsque les sauveteurs ne sont pas présents, les surfeurs prennent souvent le relais et sauvent chaque année des centaines de personnes. Samedi 21 mai, deux adolescents ont pu être sauvés à Anglet par un moniteur de surf. Selon une étude menée par la Fédération française de Surf (FFS), les surfeurs ont porté assistance à près de 4539 personnes sur l’année 2018 «dont plus de la moitié (53 %) n’auraient pas survécu sans l’intervention d’un surfeur», peut-on lire dans Sud Ouest.

La fédération française de surf a notamment lancé un programme « Surfeur sauveur » qui devrait être déployé cette année auprès des clubs de la FFS.

L’année dernière, entre le 1er juin et le 31 août 2021, c’est près de 1119 noyades accidentelles, dont 250 suivies de décès, qui sont survenus dans le pays, selon Santé publique France. Si le chiffre est en baisse par rapport à 2018, «les noyades accidentelles étaient plus nombreuses dans les régions du littoral».

Martin Nolibé

Crédit photo : NdFrayssinet (CC BY-SA 3.0) via Wikimedia Commons