Présidentielle 2022 : Marine Le Pen progresse en Nouvelle-Aquitaine

En écho à nos épisodes « McKinsey, scandale d’État ? ». Écoutez ici l’épisode 1.
Après le premier tour de l’élection présidentielle du 10 avril 2022, Marine Le Pen arrive en première position dans le Lot-et-Garonne, comme en 2017, mais aussi en Dordogne et en Creuse. 

 

En Nouvelle-Aquitaine, le Rassemblement National a convaincu 80 000 électeurs supplémentaires par rapport à l’élection de 2017. Marine Le Pen obtient 3,7 points de plus qu’au premier tour de la dernière élection présidentielle, se hissant à la deuxième place à l’échelle régionale avec 22,8 % des voix.


Pas de surprise dans le Lot-et-Garonne, où la candidate était déjà arrivée en tête du premier tour de 2017. Mais en Creuse, Marine Le Pen engrange 3 000 voix supplémentaires lui permettant de gagner 5 points et de terminer devant Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, duo de tête de 2017 dans le département.

 

La Dordogne, historiquement ancrée à gauche, préfère cette fois placer Marine Le Pen en première position plutôt que Jean-Luc Mélenchon. La candidate RN a glané plus de 10 000 nouvelles voix en cinq ans, dans un département qui s’abstient moins (20%) que le reste du pays (26%). 

 

Si les élections régionales et départementales, marquées par une forte abstention, n’ont pas été favorables au Rassemblement National, l’élection présidentielle semble préférée par les électeurs pour s’exprimer. Et la Dordogne et la Creuse ont été réceptives à la campagne du parti d’extrême-droite axée sur le pouvoir d’achat et incitant à un vote contre le président actuel, deux questions au coeur du mouvement des Gilets Jaunes, très suivi en Dordogne depuis 2018. 

Le Rassemblement National progresse aussi en Gironde 

 

Même dans les départements où Marine Le Pen se place troisième derrière Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, comme en Gironde, la candidate fait mieux qu’en 2017. Et plusieurs communes rurales du Médoc, du sud Gironde ou du nord du département, la placent en tête du premier tour. 

 

Dans les Pyrénées-Atlantiques, où les candidats nationalistes étaient traditionnellement boudés, plusieurs communes du Pays Basque ont tout de même choisi Marine Le Pen, en tête à Bidache et Etcharry, par exemple. Les voix des candidats d’extrême-droite (Marine Le Pen, Eric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan) représentent jusqu’à 30% des suffrages dans certaines communes, comme à Urt.

Juliette Chaignon