Face à l’augmentation des prix de l’énergie, les stations de ski pyrénéennes prennent des mesures pour faire des économies, sans augmenter le prix des forfaits. L’occasion de poursuivre leur transition éco-responsable alors que les conséquences du dérèglement climatique se profilent.
En plus du défi énergétique, les stations se préparent aussi aux enjeux climatiques. Si la production de neige de culture, dite artificielle, peut permettre des économies aux stations, pas question de puiser trop d’eau. « Les prélèvements en eau pour la production de neige artificielle ne représenterait que 2 %. Cela n’empêchera pas les agriculteurs en aval dans les montagnes d’avoir de l’eau pour leurs cultures en hiver », précise Simon Barthélémy. Progressivement, ces stations débutent leur mutation alors qu’il devrait y avoir deux fois moins de neige dans les Pyrénées en 2050. « La question de leur existence dans 10 à 20 ans se pose déjà. C’est demain. »
10 millions
Chaque hiver, les stations françaises reçoivent 10 millions de touristes et génèrent plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires.
120 000
Plus de 120 000 emplois en France dépendent directement de l’ouverture des stations de ski.
17 %
La fréquentation pendant les vacances de février a augmenté de 17 % par rapport à 2019-2020. C’est le temps fort de la saison pour les stations des Nouvelles Pyrénées.
2050
Les Pyrénées devraient perdre la moitié de leur couverture neigeuse d’ici 2050, selon plusieurs études scientifiques. À cet horizon, environ 80 stations françaises de ski seraient menacées de fermeture.
Alexandre Camino