Présidentielle 2022 : Jean-Luc Mélenchon se maintient en ville, en retrait dans les campagnes

Le candidat de la France Insoumise arrive en tête du premier tour dans plusieurs communes de Nouvelle-Aquitaine, notamment dans la métropole bordelaise et à Poitiers.

 

Deuxième du premier tour en 2017, Jean-Luc Mélenchon (19,92%) recule en Nouvelle-Aquitaine et arrive derrière Marine Le Pen (22,8%) et Emmanuel Macron (27,63%). Son plus net recul concerne la Dordogne, où il était sorti en première position en 2017. Le candidat perd également des voix en Charente, en Corrèze, en Creuse, dans les Pyrénées-Atlantiques et en Haute-Vienne.

Mais le candidat de la France insoumise obtient de bons résultats dans plusieurs communes de la région, où il fait mieux que lors de la précédente élection : 31% des voix à Angoulême, 27,05% à La Rochelle, 24,09% à Saintes, 29,06% à Bordeaux, 25% à Pau. Son meilleur score dans une grande ville est à Poitiers, mairie écologiste, avec 34,41% des voix contre 26,7% en 2017.

En Gironde, Jean-Luc Mélenchon arrive en tête dans certaines villes de la métropole bordelaise : à Cenon (33,58%), Lormont (36,78%), Floirac (33,58%), Bègles (34,76%) et Talence (31,06%), plus d’un électeur sur trois a choisi le candidat insoumis au premier tour. Pendant sa campagne, le candidat avait multiplié les messages en direction des quartiers populaires, marqués également par une forte abstention.

Les élections législatives en ligne de mire

À l’échelle nationale, la France Insoumise (LFI), portée par le vote utile à gauche, apparaît comme la première force de gauche du pays et a engagé des négociations avec les écologistes et les communistes. Invité sur BFMTV le 19 avril, Jean-Luc Mélenchon a demandé aux Français « de [l]’élire Premier ministre », appelant « tous ceux qui veulent rejoindre l’Union populaire à [les] rejoindre pour cette belle bataille ».

De son côté, le conseil national du parti socialiste a voté le 19 avril l’ouverture des discussions avec l’ensemble des forces de gauche, dont la France Insoumise, bien que la question divise en interne.

En Nouvelle-Aquitaine, Jean-Luc Mélenchon est arrivé premier dans trois cantons sur cinq tous situés à Bordeaux, sur la rive droite, dans le quartier Bacalan et autour de la gare Saint-Jean. Les élus de gauche en Gironde, département à majorité socialiste, planchent eux aussi sur de possibles unions.

Le 15 avril, le président du département Jean-Luc Gleyze (PS) a lancé un appel en ce sens pour « pour que les forces de gauche et écologistes deviennent une force d’agir commune ». Mais quelle entente locale possible entre les élus LFI et PS ? À un mois des élections législatives, la question est encore loin d’être tranchée.

 

 

 

 
Juliette Chaignon

 

Photo : Thomas Bresson