Construire un habitat autonome ne permet pas seulement de faire des économies financières et énergétiques. En travaillant la terre crue pour construire sa maison, Amélie Bourquard a fait perdurer un savoir-faire artisanal délaissé depuis plus d’un siècle.
Conscient des problématiques écologiques et énergétiques, le couple voulait utiliser les matériaux les plus locaux possible : du bois, de la paille et surtout de la terre. Au cours de cette aventure, Amélie Bourquard eut un déclic, étant tombée amoureuse des techniques de construction en terre crue. « Cette rencontre avec cette matière que nous avons sous nos pieds a nourri mon chemin personnel. » Convaincue des avantages de la terre argileuse, en termes d’isolation notamment, elle s’est reconvertie et forme aujourd’hui les particuliers, les architectes et lycéens professionnels à son utilisation pour l’habitat. « Dans le contexte actuel, c’est une vraie solution écologique et économique », assure-t-elle. Amélie et son conjoint Philippe semblent avoir achevé leur quête de sens. « Avant les deux guerres mondiales, cette sculpture constructive existait encore. Nous devons nous réapproprier ces savoirs qui existent depuis des milliers d’années. »
Alexandre Camino