En écho à notre épisode « Le Pays basque sous les eaux, une crue et des questions en cascade ».
L’algue Ostreopsis avait provoqué des irritations à des baigneurs et MNS l’été dernier. L’agglomération Pays basque a voté le 15 mars un programme de recherche pour mieux anticiper l’évolution de l’algue et définir des seuils d’alerte.
« Ostreopsis », voilà un nom désormais familier aux oreilles des Basques. Celui d’une algue toxique, qui a provoqué des irritations cutanées et respiratoires à des baigneurs, maîtres nageurs sauveteurs (MNS) et promeneurs l’été dernier. Plusieurs plages avaient dû être fermées à la baignade.
Après de premières analyses menées par l’IFREMER, qui ont permis d’identifier deux sortes différentes, « Siamensis » et « Ovata », l’agglomération Pays basque a voté le 15 mars un contrat de recherche. Le but : mieux connaître l’Ostreopsis, anticiper son évolution sur les côtes basques et les possibles impacts sur la santé.
Définir des niveaux d’alerte
Il s’agira d’abord de réaliser des prélèvements, pour mesurer la présence de l’algue dans les eaux de baignade et les estrans rocheux. Des études seront ensuite menées pour déterminer quelles souches sont présentes au Pays basque. Les chercheurs veulent également comprendre quelles conditions climatiques favorisent son développement, par exemple la force du vent ou la température de l’eau. Enfin, l’objectif est de définir des seuils d’alerte, pour que les élus puissent décider d’une fermeture temporaire des plages en cas de présence importante de l’Ostreopsis.
Ce programme, établi par le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) Littoral Basque, sera réalisé sur 15 mois, pour un coût total de 400 000 euros. Il est cofinancé par l’agglomération, l’agence de l’eau Adour-Garonne, Rivages Pro Tech, l’IFREMER et l’ARS.
Les premières conclusions, notamment sur les seuils de vigilance, devraient être communiquées aux élus locaux d’ici l’été prochain. Au niveau national, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) devrait présenter ses recommandations à l’été 2023.
Mathilde Loeuille