EN ECHO A NOTRE EPISODE DU 10 JUIN : « Vidéosurveillance, l’absurde en fuite en avant »
Depuis l’élection de Jean-Luc Moudenc (LR) à la marie de Toulouse, en 2014, le nombre de caméras métropolitaines de vidéosurveillance ne cesse de s’accroître.
Au départ, on n’en comptait pas même une trentaine. Sous la mandature de Pierre Cohen (PS) à la mairie toulousaine, la ville recense 24 caméras de vidéosurveillance, en 2014, largement distancée par Nice. En matière de télé-sécurité, Christian Estrosi maire (LR) de Nice est meneur. Son Centre de supervision urbain en témoigne. Créé en mars 2010, il comptabilise 3490 caméras à ce jour, contre 949 en 2014, selon les chiffres indiqués sur le site de la mairie niçoise. Depuis son élection à la tête de la municipalité toulousaine, il y a huit ans, Jean-Luc Moudenc a multiplié le nombre d’équipements. Entre 2014 et 2021, Toulouse est passée de 21 à 450 caméras de vidéosurveillance, d’après les informations de France 3 Occitanie. Comme le rappelle Actus Toulouse, le travail a été mené en majorité durant la première moitié de mandature du maire LR, spécifiquement de 2014 à 2017. Sa réélection, en juin 2020, acte la poursuite du déploiement de ces caméras de sécurité, avec pour objectif d’en installer « une centaine de plus » durant les six prochaines années de mandat.
De nouveaux dispositifs pour fin juin
Ce sont 23 nouvelles caméras qui ont été installées, depuis juin dernier. Un tiers est implanté dans les quartiers avoisinant la gare Matabiau et la rue Bayard. En juin 2021, selon les annonces de Emilion Esnault, maire de quartier de Montaudran, et adjoint au maire en charge de la sécurité, ce seront « six autres appareils » qui seront mis en service. Dans le quartier Sept-Deniers, notamment route de Blagnac/Ernest Wallon, 3 caméras seront installées. Aux Izards, la rue Raphaël verra l’arrivée d’une entre elles – près du stade Rigal -, quand les riverains du quartier Bagatelle, dans la rue du Lot, verront l’arrivée d’une caméra, tout comme la piste de Montaudran Aerospace.
Cette politique de sécurité se poursuivra tout au long du mandat, avec un argument fétiche : « contrer et identifier davantage de vols de vélos, et surtout les vélos électriques », une pratique de plus en plus développée dans la quatrième ville de France.
Crédit photo : Tobias Tullius I Unsplash
Lisa Fégné