Le Précis – Avec Philippe Maurice, les jeux sont fêtes

À Bordeaux, l’animateur Philippe Maurice organise des soirées jeux complètement décalées. Kitchs et imprévisibles, elles fédèrent les générations et illustrent l’importance du tissu associatif local.

Le personnage est pour le moins… atypique. Membre du collectif KloudBox à Bordeaux, un certain Philippe Maurice anime des soirées loufoques, autour de jeux fédérateurs : blind test, supers bingos, karaokés. Dans notre épisode du vendredi 27 janvier, notre journaliste Marion Ruaud a tendu le micro à ce personnage, qui devient de plus en plus populaire. Nous parlons de personnage, car beaucoup pensent qu’il ne s’agit que d’un alias. Pourtant, Philippe Maurice est bien le vrai nom de l’animateur. Il est âgé d’une trentaine d’années, et a grandi dans les Landes. L’un de ses jeux phares en soirée, c’est le loto. « Je suis originaire des Landes. J’ai été bercé dès 3 ans dans les lotos. Le but était d’en créer un complètement décalé. Il peut s’y passer tout et n’importe quoi. C’est ce qui fait la magie de nos jeux », présente-t-il. 

Au cours des parties, Philippe Maurice et son collectif cherchent à installer une « convivialité » transgénérationnelle. « On a un jeune public, comme des personnes plus âgées. Une mamie de 80 ans peut venir avec son petit-fils de 8 ans qui s’amuse complètement différemment mais passe un très bon moment. C’est très bienveillant. » Les vainqueurs des jeux sont récompensés avec des lots tout aussi particuliers : cadeaux incomplets, bibelots désuets donnés par Emmaüs ou encore la fameuse tête de chevreuil empaillée qui clôture chaque loto. « Cela fait partie de notre concept. On ne voulait pas faire gagner de cadeaux classiques. Les gens ne savent pas si ça va être un lot pourri ou un cadeau cool. L’idée c’est de surprendre le public », explique l’animateur. Et souvent, l’argent récolté lors des soirées thématiques est reversé à des associations.

Alexandre Camino

Crédits photo : MYA PHOTOGRAPHY

En écho à notre épisode : « Philippe Maurice, la grâce déjantée »