Le Précis – Rugby : gare aux commotions

Pour sensibiliser les plus jeunes joueurs de rugby, deux clubs girondins ont lancé un protocole de prévention contre les commotions cérébrales. Ils contribuent ainsi à lutter contre un mal sous-estimé qui touche bien des sportifs de cette discipline.

En Gironde, les clubs de rugby de Lormont et Floirac ont mis en place des protocoles de prévention concernant les commotions cérébrales pour les jeunes joueurs. Dans son article « En Gironde, de la prévention pour que les “jeunes joueurs soient très vite mieux protégés” », publié dans Libération le 2 janvier dernier, la journaliste Julie Renson-Mequel en dévoile les tenants et aboutissants. Notre reporter Miren Garaicoechea l’a interrogée sur le sujet. « Une commotion cérébrale est un type de lésion cérébrale provoquée par un choc. Ça peut être assez grave. On peut s’évanouir, avoir des maux de têtes ou des vertiges. Le plus grave c’est quand elles sont répétées », prévient l’auteure. 

Le protocole mis en place par les deux clubs consiste en une vigilance accrue par la pédagogie. « L’entraîneur fait un gros travail de sensibilisation auprès des joueurs et des parents. Il leur explique comment reconnaître une commotion, mais aussi les bonnes réactions à avoir, de l’arrêt du joueur à une reprise progressive », explique Julie Renson-Mequel. Une attention particulière qui aurait déjà porté ses fruits, selon la journaliste. « Les jeunes n’étaient pas habitués à faire attention à ce point pour leurs coéquipiers. Dorénavant, ils comprennent qu’une commotion n’est pas rien et qu’ils doivent faire attention à leur corps. »

10%

Contrairement aux idées reçues, les commotions n’impliquent une perte de connaissance que dans 10% des cas environ.

103

 Selon la Ligue Nationale de Rugby, en 2018-2019, 69 commotions cérébrales ont été constatées en Top 14. Au moins 103 ont été relevées en 2016-2017.

50%

Selon une étude scientifique financée par la Fondation Drake, 50 % des joueurs de rugby de haut niveau présentent une modification de leur volume cérébral en raison d’impacts reçus à la tête.

Alexandre Camino

Crédit photo : Marion Parent / Libération

En écho à notre épisode : « Commotions au rugby : en avant la prévention »