En écho à notre épisode : « Quitter la ville : encore et toujours ? »
L’association l’Orée a signé une convention avec la mairie pour transformer l’ancienne maison de gardien du Parc Bordelais en lieu dédié à la permaculture. L’ouverture est prévue dans les prochains mois.
La maison du Parc Bordelais est pour l’instant entourée de grillages, mais elle ne devrait plus tarder à rouvrir ses portes. L’association l’Orée a signé une convention avec la mairie de Bordeaux en novembre dernier. L’ancienne maison de gardien sera bientôt un lieu dédié à la permaculture. « Nous organiserons des formations de jardinage, mais pas seulement. Notre vision de la permaculture englobe plusieurs aspects de la vie, c’est une philosophie pour tendre vers des modes de vie plus soutenables, en termes d’habitat, d’énergie, de bien-être», explique Claire Grandjean, l’une des bénévoles. L’Orée rassemble d’ailleurs des professionnels spécialisés dans ces domaines, qui se relaieront pour animer les ateliers.
La future « maison de l’orée ». Crédit photo Mathilde Loeuille
300 kilos de légumes
L’association, créée en octobre 2020, occupe déjà une petite parcelle du Parc Bordelais. Depuis le printemps dernier, une dizaine de bénévoles cultivent des légumes sur 130m² de potager. Au menu : courges, courgettes, tomates, salades… « En septembre, nous avons récolté entre 200 et 300 kilos de légumes, qui ont ensuite été répartis équitablement, selon l’éthique de la permaculture. Nous avons aussi donné une partie de la récolte à la MIAM ». La Maison interculturelle de l’alimentation et des mangeurs de Bordeaux Nord se bat pour donner accès à une alimentation saine en milieu défavorisé. « Et enfin, nous avons donné quelques légumes aux animaux du parc. » Un service rendu, puisque le crottin des ânes sert aujourd’hui de fumier sur le potager.
Campagne de financement
Pour acheter le matériel nécessaire au jardinage, mais aussi aménager « la maison de l’orée », l’association a lancé une campagne de financement. L’objectif : récolter 6 600 euros avant la fin du mois. Pour l’instant, le premier palier, celui des 2 800 euros pour les outils du potager, n’est pas encore atteint. « Si nous arrivons au troisième palier, à 6 600 euros, nous voudrions remercier les bénévoles qui donnent de leur temps, en leur donnant des MIELS, la monnaie locale de Bordeaux », précise Claire Grandjean. Avec toujours cette idée de créer un réseau de proximité.
Sortir d’un cercle d’initiés
Comment attirer un public large à la maison de l’orée, au-delà d’un cercle d’initiés ? « Forcément, pour l’instant nos adhérents sont des gens déjà sensibles à ces questions », admet la bénévole. « Mais pour attirer un public large, nous allons miser sur la communication. Et puis la maison sera ouverte, cela attirera peut-être du monde. »
Les ateliers ne seront pas gratuits, mais l’association s’engage à ce que les tarifs soient bas. Ils seront réservés aux adhérents. La cotisation s’élève pour l’instant à cinq euros.
Mathilde Loeuille